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Aux sources des peurs, le mythe
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L'Homme, la Raison et les r�ves
Tous droits r�serv�s � Hommes et faits
Catherine Barb� � Du mythe de M�d�e aux peurs contemporaines
R�sum� de la th�se de Catherine Barb�, pass�e sous ce m�me titre le 24/11/1995 � l'�cole des Hautes �tudes en Sciences Sociales sous la direction de Michel Maffesoli et dans le cadre des �tudes de la Facult� Libre d'Anthropologie de Paris.
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Table des mati�res
I � Aux sources du mythe, la qu�te
II � La dialectique mythique : contaminations r�ciproques entre l'Histoire et le mythe
III � Les peurs contemporaines : le constat
IV � Un phare pour l'avenir
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I - Aux sources du mythe, la qu�te
L'humanit� est constitu�e de groupes ethniques qui, � l'apog�e de leur pouvoir, se nomment civilisation. Chaque groupe trouve son ciment dans un ensemble de l�gendes que l'on nomme commun�ment mythe fondateur, inaccessible � la raison, mais dont le sens para�t plus limpide si l'on accepte la dimension de m�taphore du mythe d'origine.
A la naissance d'une civilisation �merge donc un r�seau de repr�sentations que le mythe s'efforce de rendre coh�rentes.
Les recherches ant�rieures ont montr� que le mythe jud�o-chr�tien est l'aboutissement d'une �volution de la conscience humaine jalonn�e par des �tapes d'unification, sous les traits d'une Grande D�esse M�re ambivalente, nourrici�re et terrible, suivies de diff�renciations progressives en un panth�on o� chaque figure est dot�e d'une sp�cificit�, pour se r�soudre en une dualit� opposant un Dieu tout-puissant au Diable. Sur les traces de la Grande D�esse, nous rencontrons M�d�e, figure civilisatrice, comme un avatar de la divinit�, dont le renforcement des caract�ristiques humaines m�diatise la puissance aupr�s des hommes.
Comme H�cate, la � ma�tresse que surtout (elle) r�v�re �, elle sera �vinc�e progressivement du panth�on pour se retrouver projet�e dans l'histoire sous les traits de la sorci�re.
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II - La dialectique mythique : contaminations r�ciproques entre l'Histoire et le mythe
Or, c'est sous les traits de la sorci�re que se manifeste le Diable dans la soci�t� m�di�vale europ�enne, bouc �missaire focalisant sur elle les peurs d'un monde sur le point de basculer. R�alit� autant qu'objet mythique cr��e par le pouvoir politique et religieux, la figure de la sorci�re illustre la permanence des images ambivalentes relev�es dans le chapitre pr�c�dent, et la constance des �changes r�ciproques entre l'Histoire et l'Imaginaire, essentielle dialectique sur laquelle s'appuient les progr�s de l'humanit�.
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III - Les peurs contemporaines : le constat
Dans les soci�t�s contemporaines industrielles, nonobstant la victoire de la Raison et de la Science, la chasse aux sorci�res n'a cependant pas disparu. Mais la diablesse a chang� de visage. De grandes terreurs collectives, surm�diatis�es mais �ph�m�res prolif�rent, manifestations prot�iformes d'une grande peur permanente et n�cessaire. Terroriste,
islamiste, juif, sid�en ou vache folle, le supp�t de Satan n'en a pas fini de se travestir, de colporter dans l'imaginaire collectif son tribut de mort et de succomber sous les m�mes griefs.
D�s lors, tel un rempart contre l'effroi, se renforce chaque jour davantage l'arsenal des valeurs dominantes, � grand renfort de repr�sentations m�diatiques, qui
s�cr�tent comme une nostalgie de l'�ge d'or. Quid de cette aspiration profonde et unilat�ralement partag�e dans les soci�t�s industrielles � la propret�-puret�, pr�voyance, s�curit� ?
Signe d'une fracture fondamentale dans le syst�me d'adaptation et dans le processus d'�volution humains, le retour de la peur porte, dans les contreforts de la conscience collective aveugl�e, p�trifi�e par sa volont� de contr�le et impuissante � r�amorcer un mouvement, la marque d'un complot qui se trame dans l'ombre. Mais qui tire les ficelles ?
Pour lire l'article au complet : http://www.hommes-et-faits.com/mythes/Kb_Mythe_Peur.html
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IV - Un phare pour l'avenir
Le mythe, comme expression du drame qui se joue dans la psych�, appartient � l'essence de l'humain : il en r�v�le, � travers les images et les symboles, les aspects les plus profonds, les plus secr�tes modalit�s de l'�tre, fait conna�tre l'envers d'une r�alit� inaccessible par une autre voie.
Par son r�le de reliance entre les deux facettes de la r�alit�, le mythe permet ainsi les �changes entre une cosmogonie et ce qui lui est ext�rieur. C'est par lui qu'une culture reste ouverte sur ce qui lui est �trange/�tranger.
Principe de mouvement, il assure en m�me temps la coh�sion du groupe et sa stabilit�.
Le d�veloppement psychologique de l'enfant r�sume celui de l'humanit�. C'est dans l'affrontement brutal au monstre du conte que l'enfant se construit.
Or, le d�bat actuel sur la violence montre la volont� de contr�le contemporaine � juguler tout ce qui surgit inopin�ment, assimilant inconnu et violence, alors que l� r�side la dynamique de la vie et du progr�s. On ne s'�tonnera pas alors que dans un monde immobile resurgisse le spectre de la m�lancolie, comme manifestation d'une �nergie vitale �cras�e qui se retourne contre son tyran.
Au monde contemporain en esp�rance de transformation, celui-l� m�me qu'on dit � en crise � � tout est affaire de point de vue ! �, s'ouvre une voie de r�conciliation avec ses monstres et ses dieux. Plut�t que de perp�tuer l'antique syst�me de projection sur un bouc �missaire d�sign�, il s'agirait d'accueillir le monstre m�diateur de la puissance des forces de l'imaginaire comme moteur d'une transformation qui de toute fa�on est en marche, et que rien, m�me et surtout pas la volont� humaine ne saurait arr�ter. Plus �paisse est la chape de b�ton, plus violente l'explosion !
Catherine Barb�, Paris 1995
Rappel :
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