Je voudrais aborder le sujet du r�f�rendum suisse sous un angle et d’apr�s des �l�ments pr�cis rarement avanc�s. Cela pourrait associer la multitude des visions aussi compl�mentaires que disparates r�colt�es dans des forums qui pullulent. Il serait aussi int�ressant, outre le parall�le entre ce qui se passe dans les autres pays d’Europe d’un c�t�, et la situation en Europe et les pays tomb�s dans l’escarcelle de l’islamisme de l’autre, d’avoir d’autres exemples de situations pr�valant dans les pays dits musulmans, souvent pr�sent�s comme des r�publiques, qui vivent d’une mani�re relative la Shari ’a, r�gime auquel aspirent tous les islamistes de la plan�te et qui est en vigueur dans nombre de pays comme l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Soudan, etc.
Je tiens d’abord � souligner le fait que je suis un natif et un citoyen nord-africain vivant en Alg�rie depuis 40 ans. L’information ayant trait au r�sultat du r�f�rendum en Suisse, au-del� de l’instrumentalisation de la droite, m’est parvenue comme un �v�nement positif dans la mesure o� cela, en tout cas je l’esp�re, pourra produire un d�clic collectif contagieux dans tous les pays d’Europe qui, par peur de repr�sailles ou par pragmatisme �conomique, font encore preuve d’un laxisme dangereux envers l’expansionnisme islamiste. Cela vient encore d’�tre d�montr� en Suisse m�me puisque juste apr�s la proclamation des r�sultats du vote, la ministre de la Justice Eveline Widmer-Schlumpf d�clare dans une conf�rence de presse � Berne�: ��J’imagine que nos relations commerciales avec d’autres pays vont devenir plus difficiles��...
Je crois personnellement que la Suisse , � son insu peut-�tre, vient de montrer la voie au reste de l’Europe. Et pour cause, un minaret est en effet un signe de communication politique plus qu’un �difice � partir du moment o� une vell�it� de l’imposer et de le r�pandre sous-tend sa construction. Or c’est exactement de cela qu’il est question. Un musulman sans proximit� avec le fanatisme ne revendiquera jamais la construction d’une mosqu�e, d’un minaret voire m�me d’une salle de pri�re consid�rant Dieu omnipr�sent dans chaque parcelle de la Terre et de l’Univers et la foi comme quelque chose d’int�rieur, de transcendant qui n’a nul besoin d’�tre exhib�e � travers un minaret, un �difice, un b�timent, un voile, une barbe hirsute, un kamis, une pri�re � m�me la chauss�e comme c’est le cas en ce moment dans certains quartiers de Marseille et de la banlieue parisienne�; comme � Barb�s pour ne citer que ces cas l�. Pendant ce temps, tous les sociologues et les psycho-sociologues s’accordent � dire que les fascismes et les mouvements r�actionnaires et int�gristes ont cette caract�ristique qui consiste � multiplier les signes � travers lesquels leur visibilit� doit �tre ininterrompue.
Exemple�: En Kabylie, une r�gion r�gie depuis la nuit des temps par une forme de la�cit� traditionnelle, a, depuis l’invasion arabo-islamique de l’Afrique du Nord et notamment depuis l’arriv�e de l’islam dans cette r�gion, trouv� un �quilibre entre la sph�re politique et la sph�re religieuse qui y sont � ce jour nettement s�par�es. Ainsi, les mosqu�es de Kabylie (plus de 11 000), pr�s de 70% du nombre de mosqu�es d’Alg�rie (15 000), n’ont ni minarets ni signes les distingant des autres maisons des villages dont regorge cette r�gion montagneuse. Cela est une r�alit� s�culaire. Pourtant, depuis les ann�es 80 et notamment depuis l’arriv�e au tr�ne de Bouteflika, l’islamisme qui est son alli� strat�gique revient en force � travers des offensives d’islamisation dignes des campagnes nazies�: sur fond de mis�re sociale, de ch�mage end�mique... alors que les r�serves de l’Etat alg�rien d�passeraient les 200 milliards de dollars, les islamistes usent de corruption, de financement occulte pour des projets de construction de nouvelles mosqu�es que personne ne demande, de financement tout aussi occulte de la r�alisation de minarets sur des mosqu�es qui sont l� depuis longtemps, de pros�lytisme salafiste, de campagne antichr�tiens dont certains sont r�duits � la pr�carit� apr�s avoir �t� renvoy�s de leur travail en raison de leur confession ��impie��, de fermeture des �glises qui sont, en fait, des maisons discr�tes offertes par des particuliers, de menaces de mort � l’encontre des ath�es...
Il serait na�f, voire l�che de faire le parall�le entre, d’un c�t�, une cath�drale ou une �glise qui est l� depuis des lustres r�pondant � des normes architecturales �manant de l’art europ�en et profond�ment ancr� dans la culture du vieux continent et dont le nombre ne se multiplie pas d’une mani�re aussi fr�n�tique et, de l’autre c�t�, des mosqu�es et des salles de pri�res qui arrivent avec des conceptions et des valeurs �trang�res et qui poussent un peu partout � une vitesse vertigineuse. En France, une nouvelle salle de pri�re ou mosqu�e est op�rationnelle tous les 10 jours�!
Ensuite, il est temps de cesser de mettre dans un seul panier ��appartenance ou identit� culturelle�� et ��appartenance religieuse�� en vogue chez les officiels europ�ens et une partie de leur opinion publique. L’appartenance ou l’identit� culturelle ne v�hiculant aucun d�sir h�g�monique ou de vell�it� expansionniste, ne peut d�s lors que susciter de la curiosit�, du partage, voire de la communion. L’appartenance religieuse qui ne devrait plus �tre consid�r�e comme �l�ment constitutif d’une identit� culturelle �tant non partag�e au sein d’une seule et m�me communaut� culturelle, voire au sein d’une seule et m�me famille, est, quant � elle, susceptible de v�hiculer de telles pr�tentions de domination avec tout ce que cela peut renfermer en termes d’id�es li�es � l’intol�rance, � l’int�grisme, � la violence, � l’intimidation, au m�canisme de victimisation dont usent justement les islamistes pour se r�pandre en Europe et pour pousser dans ses derniers retranchements la libert� d’expression et la libert� tout court�; le d�lit de blasph�me initi� � juste titre au niveau onusien par les relais de l’Internationale Islamiste et paradoxalement soutenu par l’Eglise catholique, est parlant de ce point de vue.
Enfin, concernant l’Islam, il est plus qu’urgent de ne pas omettre ce d�tail qui consiste � admettre que son dogme renferme des textes (versets et hadiths) qui font clairement l’apologie du devoir de r�pandre et d’imposer cette religion par tous les moyens et aux quatre coins du monde, de l’intol�rance, de la violence, de la haine, du crime et de la misogynie. Or, il est dit en Islam que le Coran est intemporel et immuable, d’o� le caract�re vain de ceux qui proposent na�vement et/ou grossi�rement la n�cessit� de r�former l’Islam pour l’adapter au contexte occidental en particulier ou au contexte de notre �poque en g�n�ral.
Je rejoins donc l’avis qui plaide pour une rigueur la�que sans complaisance devant le fait religieux.
Le terme ��islamophobie�� revient comme un leitmotiv dans les bouches bien pensantes occidentales qui voient de l’extr�me droite partout, m�me l� o� elle n’a aucune raison d’�tre, comme chez-moi, en Afrique du nord�; une peur de l’extr�me droite somme toute l�gitime qui me d�nie pourtant le droit d’avoir peur de l’islamisme qui, que l’on veuille ou pas, est la menace number one de la stabilit� dans le monde et de cette ��paix des braves�� qu’on convoque syst�matiquement pour faire les yeux doux aux "fascistes verts" qui s�ment la terreur aux quatre coins du globe et qui ont d�j� fait pr�s de 200 000 morts en Alg�rie, un g�nocide ignor� de tous�; les victimes ont eu la malchance de na�tre loin du WTC, de Madrid ou de Paris...
Ces voix occidentales adeptes du politiquement correct se rendent-elles compte au moins que l’ ��islamophobie���; ce terme si cher � leurs yeux et aux yeux des islamistes eux-m�mes - �trange similitude tout de m�me�! - est une invention de l’Ayatollah Khomeiny�?
Je ne suis ni dur ni extr�miste, encore moins souffrant de psychose ou de phobie, ne pas regarder mon doigt quand je d�signe la lune�! Si je parais � ce point excessif et violent vis-�-vis de ce ph�nom�ne que je ne connais que trop bien et que je combats de toutes mes forces et sans aucune concession possible, c’est que c’est cette r�alit�, que je d�cris � bon escient, qui est outranci�re et violente. Pourtant, du fin fond d’une mis�re intellectuelle ou d’un snobisme intellectuel, on choisit toujours de taper sur les la�ques qui deviennent, comble d’une Europe aux abois, les ��extr�mistes�� des temps modernes � mettre absolument au banc de la soci�t�.