Regard de l'int�rieur | |||
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La mythologie indienne est une longue
histoire merveilleuse pour les enfants autant que pour les adultes, elle nous emporte dans un monde
surnaturel qui plonge ses racines dans l�Histoire indienne. Au cours de toutes ces l�gendes,
de ces explications mythologiques, les Dieux, les D�mons, les Humains, les animaux se battent,
survivent pour le bien, pour le mal, pour d�couvrir le secret de l��ternit�.
Les festivals indiens actualisent chaque ann�e ce patrimoine, un bon moyen de d�couvrir
la diversit� g�n�reuse de l�Inde est de parcourir le calendrier annuel indien,
le regard saute d�une date festive � un jour f�ri� ou � une f�te nationale,
il n�y a pas une semaine sans un festival, c�est une suite sempiternelle de joyeux moments �
l�image de ce pays multi-culturel et multi-confessionnel. D�ambuler dans les rues
anim�es, rentrer dans les maisons d�cor�es, �couter les voix des temples,
d�guster des sweets, sucreries typiquement indiennes, tout est bon pour rompre
agr�ablement la monotonie du quotidien. Les diff�rentes communaut�s religieuses,
hindoues, musulmanes, chr�tiennes, jains, sikhs ou cohabitent paisiblement,
tous ces festivals socio-religieux refl�tent la richesse d�une nation qui
ch�rit son pass� culturel et historique. De grandes f�tes hindoues, Dussehra
et Diwali d�roulent leurs bandeaux de festivit�s aux mois d�octobre, les dates sont
fix�es selon le calendrier lunaire hindou.
L�Inde suit officiellement le calendrier
gr�gorien qui d�bute avec l��re chr�tienne mais elle garde le calendrier
traditionnel hindou pour toutes les f�tes religieuses qui sont index�es sur le
calendrier lunaire, l�ann�e �tant divis�e en douze mois lunaire
d�apr�s les signes du zodiaque traduit du grec au sanskrit.
Cette ann�e Dussehra a �t� fix�e au 7 octobre,
elle est pr�c�d�e par neuf nuits (navatri qui commence la nuit
apr�s la nuit sans lune) pendant le mois hindou d�Asvina. Tout comme Diwali que
nous d�taillerons ensuite Dussehra est tr�s li�e � une des deux grandes
�pop�es �piques classiques, le Ramayana (l�autre �tant le
Mahabarata). Selon cet �pisode que nous simplifierons ici , Rama, le fils
a�n� du roi Dasarath et la septi�me incarnation de Vishnu, devait monter
sur le tr�ne d�Ayodhya mais sa belle-m�re voulait que son propre fils
(de m�re diff�rente) Bharata, soit couronn�, et � la suite de plusieurs
intrigues Rama se voit oblig� de partir en exil dans la for�t sous l�ordre de son
p�re pour quatorze ans. Sa femme Sita et son fr�re Lakshmana d�cident de
l�accompagner. Entre temps Bharata, qui n��tait pas au courant des agissements de sa
m�re revient � la cour mais refuse de monter sur le tr�ne d�Ayodhya o�
il place les sandales de bois de son fr�re Rama. Il gouvernera pendant les
quatorze
ann�es d�exil de Rama sans pour autant se proclamer roi. Pendant ce temps dans la for�t
profonde, une femme tombe amoureuse du fr�re de Rama, Lakshmana qui , lass� de ses
avances dont il ne veut pas lui coupe les oreilles et le nez. Mais cette femme n��tait
autre que la s�ur du roi de l��le de Sri Lanka, Ravana, qui, pour venger sa s�ur
d�figur�e enl�ve la femme de Rama, Sita. Rama part alors lib�rer
son �pouse avec l�aide d�une troupe de soldats-singes, au bout de sept ans il finit par
vaincre Ravana et reprendre sa femme.
�Ainsi pendant dix jours la progression de cet �pisode est jou�e
dans les rues par des troupes d�enfants ou d�adultes avec des d�cors et des costumes chatoyants
rouge et or pour les d�fenseurs de Rama et de couleur plus sombre noir ou jaune pour les
"partisans du d�mon" Ravana. C�est un v�ritable th��tre populaire avec des
sc�nes et des tableaux tr�s vivants. Les sabres de plastique et de bois illustrent
la bataille ultime entre Ravana et Rama qui sort vainqueur du combat apr�s avoir tu�
Ravana. Dussehra correspond au dixi�me jour de ce festival qui rev�t des formes
diff�rentes selon les r�gions. Dans le nord de l�Inde de langue hindi comme �
Delhi, on parle de la saga de Rama, Ram Lila, o� des repr�sentations de rue et des feux
d�artifices ponctuent le festival. La fin du festival est la plus impressionnante, on fait br�ler
d��normes fantoches de Ravana � dix t�tes (bien que Ravana soit populairement
assimil� � un d�mon, il �tait aussi un brahmane de grand savoir,
et un adepte de Shiva , dix t�tes signifie aussi dix fois plus de connaissance et
d�intelligence) bourr� de mat�riels explosifs et de p�tards dans de grands
espaces : symboliquement Rama, Sita et Lakhshma lancent sur Rama des fl�ches de feu.
�A travers la Durga puja la culture bengali v�n�re plus
pr�cis�ment la d�esse Durga qui a une place particuli�re dans le
panth�on des dieux hindous. Le festival bengali commence le jour qui suit la nuit sans lune
pendant le mois d�Asvina (et non la nuit comme pour les hindiphones). Durga, la d�esse �
dix bras a vaincu le d�mon � t�te de buffle Mahishasur et c�est devant des statues
et des photos de ce d�mon que les bengalis pratiquent le rituel de l�aratis, crescendo de
tambours, de cymbales et de cloches qui accompagnent les danseurs dans une ambiance tamis�e
(combinaison du culte et de l�adoration). Ces danseurs ont la particularit� de danser avec dans
leurs mains des pots en terre cuite enfum�s par la combustion de peaux de noix de coco.
Cette d�esse est shakti, l��nergie cosmique qui anime tous les �tres vivants.
Des idoles magnifiques de la m�re d�esse sont v�n�r�es � partir
du cinqui�me jour puis elles sont immerg�es dans une procession joyeuse le dixi�me
jour dans des fleuves et des rivi�res, cette immersion s�appelle bishorjonne.
Des semaines � l�avance, les sculpteurs s�activent pour cr�er et produire des
quantit�s impressionnantes de statues en paille, en terre battue, en poterie qui sont ensuite
peintes minutieusement par des artistes qui ont appris cet art de leurs anc�tres.
En g�n�ral Dussehra correspond ici au jour Bijoya Doshomi o�
la bishorjonne est pratiqu�e. D�un festival � un autre les formes
de v�n�ration changent rendant chaque jour festif tout aussi attrayant.
Avec Dussehra, Diwali est une des f�tes les plus populaires en Inde. � Le festival de Diwali, dont l�origine vient du mot sanskrit Deepaavali qui signifie
litt�ralement "�ventail de lampes" et plus populairement la "f�te des
lumi�res", a �t� fix�e d�apr�s de savants calculs au 26 octobre 2000.
Elle d�bute le quinzi�me jour de Kartika aux alentours de la nuit la plus sombre
du mois lunaire. Pour tous ces festivals, la date n�est pas la plus importante contrairement �
la position de la lune qui est primordiale. Diff�rentes l�gendes sont
attach�es � Diwali mais nous parlerons des deux plus importantes.
La mythologie de Diwali porte tout comme pour Dussehra sur le Ramayana surtout dans le nord du pays
qui c�l�bre le retour de Rama apr�s son exil de quatorze ans �
Ayodha dans son royaume avec sa femme Sita, apr�s avoir vaincu le d�mon Ravana de Sri Lanka.
Toutes ces lampes illuminent le chemin du retour d�exil de Rama . La deuxi�me explication,
qui correspond aussi � toutes celles des soci�t�s agraires, serait que Diwali est un festival
religieux pour f�ter la fin des moissons surtout dans les r�gions rurales et �
l�ouest de l�Inde. Des sucreries sont pr�par�es avec du riz pil� �
moiti� cuit qui provient de la moisson toute fra�che, c�est la saison Kharif quand
la r�colte de riz est tout fra�che. Une bonne moisson est li�e �
la prosp�rit�, d�o� la v�n�ration de la d�esse de
la prosp�rit� Lakshmi.
Les vall�es des montagnes magiques, les hameaux isol�s des campagnes au
sol rouge, les grands immeubles aux jardins suspendus illuminent la nuit dans tout le pays de leurs
diyas, petites lampes de poterie dans lesquelles de l�huile ou du ghee (
beurre clarifi�) br�lent toute la nuit, nich�es dans les moindres recoins de chaque
maison. Ces lampiotes symbolisent la sagesse, le combat contre l�ignorance, source de tous les malheurs.
Aux guirlandes �lectriques s�ajoutent le bruit et la fum�e, les enfants s�amusent �
faire sauter des p�tards ahurissants qui �claboussent les tympans, certains deviennent
sourds, d�autres se br�lent en jouant avec le feu. Si on remonte aux sources, la lumi�re
et le feu ont pour fonction d��loigner les forces du mal mais maintenant les p�tards ont
une vocation ludique tr�s excitante pour les enfants qui y jouent jusqu�� des heures
avanc�es dans la nuit. Les maisons sont repeintes pour ceux qui ont les moyens, les rues
des bazars sont plafonn�ees de guirlandes argent�es et dor�es sur toutes leur
longueur. C�est l�occasion de porter de nouveaux v�tements, les m�nag�res
rach�tent de nouveaux ustensiles de cuisine, Diwali signifie la m�me chose pour les hindous
hindiphones que No�l pour les chr�tiens. On y distribue � profusion des ladoos, barfies,
gulab jamun (sweets indiennes).
Diwali s��tend sur une p�riode de cinq jours, le premier jour,
les maisons sont compl�tement nettoy�es pour accueillir Lakshmi, la d�esse de
la prosp�rit� et le sol est d�cor� de dessins, rangolis
(d�corations faites avec de la poudre ou de la farine de riz, souvent en vermillon et de toutes
les couleurs). Le deuxi�me jour est d�di� � la victoire de
Krishna sur Narakasura, tyran l�gendaire (dans le sud, de l�Inde on prend un bain avant
l�aube avec de l�huile et des poudres de parfum et on met de nouveaux v�tements).
Le troisi�me jour est consacr� au culte de la d�esse de la fortune, Lakshmi,
jour important pour les commer�ants et les entreprises, on ouvre de nouveaux livres de compte et on en
fait le culte, on solutionne les vieilles affaires. En Inde, la prosp�rit� et la richesse sont bien
vues car elles sont synonymes d�une bonne vie ant�rieure, et non d�un agent de corruption.
Le quatri�me jour repr�sente la visite de l�amical d�mon Bali dont le r�gne
fut tr�s prosp�re mais qui f�t remis � sa place par Vishnu, en effet
le Roi Bali aurait d�truit les si�cles d�anciennes philosophie de la soci�t�
tout en �tant tr�s g�n�reux aussi. L�id�e de ce jour est de voir
le bien dans les autres m�me dans ses ennemis. Le cinqui�me jour, les hommes rendent visite
� leurs s�urs qui leur placent un point de couleur rouge sur le front que l�on appelle
tilak. Ce festival marque aussi le Nouvel An jain, les jains c�l�brent
le nirvana de Lord Mahavira, le moment o� il a quitt� le cycle des
r�incarnations. Diwali est aussi c�l�br�e en Malaisie, au Siam, en
Thailande, � Trinidad.
Les festivals sont certes synonymes de r�jouissances mais � l�occasion
de ces f�tes, beaucoup de gens boivent et des troupes de jeunes loups d�ambulent dans les
rues compl�tement d�cha�n�s. Les mises en garde contre le feu et la
surdit� dans la presse � l��poque de Diwali s�intensifient.
� Delhi des enfants manifestent contre la pollution engendr�e par la fum�e
des p�tards qui recouvre toute la ville.
Les mois lunaires indiens, leur �quivalent gr�gorien et les six saisons
1- Grishma (et�) � Vaishaka : avril-mai � Jyaistha : mai-juin
2 � Varsha (mousson) � Ashada : juin-juillet � Sravana : juillet-ao�t
3- Sharata (automne) � Bhadra : ao�t-septembre � Asvina : septembre- octobre 4- Hemanta (automne) � Kartika : octobre-novembre � Agrahayana : novembre-d�cembre 5 � Shit (hiver) � Pausa : d�cembre-janvier � Magha : janvier-f�vrier
6 � Vasanta (printemps) � Phalguna : f�vrier-mars � Chaitra : mars-avril GLOSSAIRE |
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